Abidjan, le 02 décembre 2025 - Le Premier Ministre, Ministre des Sports et du Cadre de Vie, Robert Beugré Mambé, a procédé le 02 décembre 2025 à Abidjan, au lancement du programme d’investissement en protection sociale dans les secteurs agricole et informel, en faveur de cinq (5) millions de personnes, en vue d’investir dans la protection sociale rurale pour renforcer l’accès aux financements climatiques.
Le Programme d'Investissement en Protection Sociale (PIPS) pour les secteurs agricole et informel a été lancé par le gouvernement afin d'étendre la couverture sociale à 5,2 millions de personnes. Ce programme repose sur deux axes : améliorer les revenus grâce à l'appui à la production et la commercialisation, et renforcer l'accès aux droits sociaux de base. Il utilise une approche intégrée qui inclut des formations, des infrastructures sociales et l'amélioration des capacités des acteurs, comme les coopératives, afin de renforcer la résilience et de réduire les inégalités.
« Le lancement du programme d'investissement en protection sociale dans le secteur agricole et informel en Côte d'Ivoire (PIPS) marque non seulement une avancée concrète et tangible dans notre agenda social, mais aussi l'expression vivante et dynamique d'une vision partagée pour une grande Côte d'Ivoire, inclusive, résiliente et profondément ancrée dans les valeurs de solidarité que nous aimons tous », a affirmé le Premier Ministre.
Pour le Chef du Gouvernement, dans un monde partagé par des défis sans précédent, des crises climatiques qui ravagent les terres fertiles et ébranlent l'épanouissement des sociétés, la protection sociale n'est plus une simple option philanthropique, ni un luxe réservé aux nations prospères. L'agriculture qui soutient économiquement les deux tiers de des concitoyens, mérite une attention prioritaire, une mobilisation collective et des investissements massifs. Il en de même pour le secteur informel, véritable moteur de la dynamique entrepreneuriale, avec ses artisans habiles, ses artisans engagés, et ses producteurs résilients. « Ces deux secteurs incarnent l'essence de notre économie vivante et adaptable », a-t-il souligné.
Il a ainsi invité les partenaires financiers à soutenir ce programme. « C'est pourquoi, chers partenaires financiers et techniques, je vous invite à marcher à nos côtés, à accompagner le déploiement du PIPS avec rigueur, transparence, et engagement (…) Nous voulons réaffirmer notre engagement diplomatique envers une coopération renforcée et une lutte multidirectionnelle afin de transformer ensemble les vulnérabilités structurelles en atout stratégique et les défis apparents en opportunités concrètes de progrès partagés », a-t-il indiqué.
Le PIPS s’articule autour de trois principes fondamentaux, à savoir l'inclusion comme boussole, la durabilité comme horizon et la participation comme moteur. Il cible les neuf agropoles du Programme National d'Investissement Agricole de la deuxième génération (PNIA2), pour assurer ainsi une couverture spatiale équilibrée, tenant compte des zones de pauvreté concentrées, des filières agro-sylvo-pastorales prioritaires et des acquis des phases pilotes antérieures.
Le Ministre de l’Emploi et de la Protection sociale, Maître Adama Kamara, a révélé que ce programme permettra d’offrir une couverture sociale à plus de cinq (5) millions d’acteurs agricoles, artisanaux et informels, de renforcer les coopératives, de soutenir l’autonomisation des femmes et de promouvoir la création d’emplois verts et durables. En outre, il a souligné le rôle stratégique des caisses de prévoyance sociale, dont la capitalisation des excédents pourrait contribuer au financement d’autres infrastructures essentielles.
Prenant la parole, la Coordonnatrice Sous-Régionale pour l’Afrique de l’Ouest de la FAO, Bintia Stephen-Tchicaya a salué la vision du gouvernement ivoirien, à l’origine de l’élaboration d’un ambitieux programme d’investissement destiné à étendre la protection sociale aux travailleurs des secteurs informel et agricole.
Pour elle, ce programme d'investissement est structuré, bancable et prêt à être mis en œuvre. Tous les cadres nécessaires des partenariats et les mécanismes financiers sont en place. Ce qui fait une opportunité attrayante pour le gouvernement et les partenaires au développement afin de mobiliser rapidement les ressources et d'obtenir des résultats concrets.
Il faut souligner que les impacts du PIPS sont, entre autres, 35 000 emplois directs, 70 000 emplois indirects. Il va assurer la prise en charge de 105 000 femmes et l’encadrement de 700 organisations féminines et la créations d’emplois verts.